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Ski, surf, vêtements : bien entretenir ses équipements sportifs, améliorer leur durabilité et préserver l’environnement

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Made Nature propose à tous les sportifs écoresponsables quelques conseils d’entretien judicieux pour respecter notre planète, nos terrains de jeux favoris et notre santé.

Vêtements imperméables, ski et snowboard, surf : comment améliorer leur durabilité? Quels produits écoresponsables choisir pour leur entretien ?

L’automne est là, l’hiver s’annonce, et si certains profitent des vagues dans le sud-ouest de la France, d’autres préparent leurs skis pour la saison d’hiver qui s’annonce. En tous cas vous allez tous être confrontés aux intempéries et souhaitez rester au sec.

Mais quel rapport entre les surfeurs, les skieurs et la pluie ?

C’est le matériel : les planches de surf et les skis qu’il faut entretenir pour s’assurer une bonne pratique et prendre du plaisir, et les vestes (et les pantalons) offrant une déperlance performante et durable pour ne pas subir les aléas climatiques.

Or aujourd’hui tous les produits d’entretien utilisés pour ces différents équipements sportifs sont dans le radar des protecteurs de l’environnement, et il est urgent de trouver des solutions alternatives et respectueuses.

Made Nature fait le point sur les pratiques et vous propose quelques solutions écologiques pour waxer vos planches de surf et farter vos skis.

Made Nature vous éclaire également pour votre choix de vestes à la fois déperlantes et respectueuses de l’environnement.

Ces conseils vous permettront d’entretenir votre matériel pour assurer sa longévité et sa durabilité, en utilisant des produits compatibles avec votre conscience de sportif écoresponsable et la santé de notre planète.

 Que vous soyez surfeur, skieur, randonneur, les trois à la fois, ou que vous deviez tout simplement vous déplacer sous la pluie, Made Nature vous donne à tous les moyens de devenir un acteur écoresponsable grâce à un matériel entretenu proprement.

1) Bien choisir sa wax pour surfer

Quel surfeur n’a jamais incriminé la qualité de la wax dont il a enduit sa planche, lorsqu’il n’arrive à se tenir debout qu’un (trop) court instant ?

En effet une wax performante en terme d’adhérence est indispensable pour réussir une bonne session de surf. Et de nombreux critères régissent le choix de la qualité choisie : la température de l’eau, la tenue dans le temps, la résistance à la chaleur. Bref, la pérennité, la robustesse et l’efficacité sont essentielles, mais aussi, dans une moindre mesure, l’aspect, l’odeur…

Mais vous êtes-vous déjà demandé quels étaient les ingrédients utilisés pour fabriquer la wax ?

Difficile de le savoir puisque les emballages (plastiques…) des pains de wax n’indiquent que trop rarement leur composition. Rien d’étonnant à cela quand on pense à l’image ultra cool véhiculée par le monde du surf.
En fait la wax classique est composée principalement de paraffine. Et la paraffine n’est rien de moins qu’un dérivé de l’industrie pétrochimique, tout sauf écologique donc.

L’impact environnemental de la wax, depuis sa fabrication jusqu’à son rejet (à chaque session de surf) sur les plages et dans les océans, n’est donc pas neutre, loin s’en faut. Les amoureux inconditionnels des vagues parfaites qui rident nos océans contribuent donc, certes bien malgré eux la plupart du temps, à la pollution de leur terrain de jeu favori, qui menace et fragilise les écosystèmes marins. Quel triste paradoxe !

Waxer sa planche de surf et respecter l'environnement
Photo Emilie Masson

Attention à ne pas se laisser abuser par le greenwashing pratiqué par certaines marques, qui, à force de marketing, tentent de promouvoir sur la marché de nouvelles formules de wax soit disant respectueuses de l’environnement, mais qui ne trouvent en fait pas grâce aux yeux (et surtout aux analyses) effectuées par le laboratoire Rescoll de Bordeaux.

Loin du greenwashing, quelques surfeurs, conscients de cet impact écologique négatif, ont mis au point des recettes de wax respectueuses de l’environnement. Ainsi, au Pays basque, de la wax composée à 100% de produits d’origine naturelle, sans aucun rejet toxique donc, a été validée, elle, par le laboratoire Rescoll. 
Dans les Landes, il se produit également depuis 2009 une wax complètement naturelle, et performante en terme d’adhérence (ce qui a son importance !), dont les uniques composants sont la cire d’abeille et la résine de pin des Landes.

Wax écologiques, locales, et performantes, il existe désormais des solutions, que Made Nature vous recommande, pour limiter l’impact écologique de la pratique du surf.

2) Impact du fart de ski ou snowboard sur l’environnement

A l’image de la wax pour les surfeurs, le fart pour les skieurs et les snowboarders est l’élément clé qui assure soit une bonne glisse soit une bonne adhérence, que ce soit en poudreuse, en randonnée, sur les modules de freestyle ou sur les pistes de ski alpin comme celles de ski nordique.

Il existe ainsi deux types de fart : le fart de glisse et le fart de retenue.

Ces farts, existent sous forme solide, appliqués alors à chaud (à l’aide d’un fer à farter, ce que l’on peut tout à fait pratiquer dans son garage) ou liquide, appliqués à froid (l’évaporation des solvants après application le rendant solide).

Le fart de glisse (principalement solide), comme son nom l’indique, vise à optimiser les qualités de glisse du ski, en aidant à évacuer la couche d’eau formée sous la semelle du ski par son frottement sur la neige. Cette pellicule d’eau ne devant être ni trop épaisse ni trop fine, l’art du fartage consiste à trouver le bon équilibre.

Le fart de glisse permet également de lutter contre l’oxydation des semelles des skis.

Le fart de retenue (principalement solide pour les conditions froides et liquide pour les conditions plus douces et de neige molle et humide, dit aussi fart d’accroche ou de poussée, vise, lui, à optimiser l’adhérence sur ski sur la neige. Il est principalement utilisé pour la pratique du ski nordique (mais également en ski de randonnée).

La technique du fartage est complexe et, plus encore que pour le surf, de nombreux critères entrent en jeu dans le choix de la qualité adéquate de fart : la température  et le degré d’hygrométrie de l’air et de la neige, la forme des cristaux de neige, l’évolution de ces premiers critères dans le temps, la durée d’utilisation des skis, la qualité du terrain, mais aussi les conditions de fartage (épaisseur, longueur, qualité de l’application, du brossage, de la finition…), mais également la technique individuelle de chaque skieur.

Enfin, et c’est là que notre sens de l’écoresponsabilité entre en jeu, il existe différentes compositions de fart, mais pour l’essentiel synthétiques, dérivées, comme pour la wax des surfeurs, de l’industrie pétrochimique : farts paraffines, farts fluorés, mais aussi farts siliconés, la plupart additionnés de colorants, tout sauf naturels.

Les farts les plus performants (et les plus chers) sur neige humide sont les farts les plus fluorés, le fluor étant naturellement hydrophobe. Avec le réchauffement climatique, la pratique du ski sur neige molle est donc encore plus catastrophique pour l’environnement.

Bref, de quoi laisser bien des traces nocives (et permanentes) sur l’environnement, car tous ces composés pétrochimiques (des hydrocarbures fluorés) se déposent sur la neige et se retrouvent dans les sols et les nappes phréatiques, puis évidemment dans les océans et dans tous les organismes vivants.

C’est ainsi que l’on a pu mesurer des taux d’hydrocarbures beaucoup trop élevés par rapport à la normale sur des sites préservés de toute activité industrielle tels que celui où se déroule la Transjurassienne (compétition de ski nordique dans le Haut-Jura) mais également sur celui de la mythique Vasaloppet en Suède (dans l’aire de départ et des premiers kilomètres de cette course de ski nordique également).

En Suède, l’herbe a ainsi beaucoup de mal à reverdir au printemps, et dans le Haut-Jura des animaux sauvages sont atteints de maladies causées par des excès de fluor.

Ecoresponsabilité du fart de skis

La Direction Générale de l’Environnement de la Commission Européenne a été saisie du sujet et, après de nombreuses études, a décidé d’interdire la commercialisation de ces farts fluorés. L’application se fera à partir de juillet 2020 et nous nous trouvons d’ores et déjà dans la période transitoire.

Les produits interdits seront donc les farts fluorés à longue chaîne fluoro-carbonée.

Evidemment, depuis quelques années, alertés par les études menées, les fabricants de farts travaillent à développer des solutions alternatives, plus responsables et soucieuses de l’environnement.

On peut d’ores et déjà trouver sur le marché des farts des solutions écologiques, tels que des farts composés de cires végétales et animales, 100% biodégradables, conditionnés dans des emballages biodégradables imprimés avec de l’encre écologique.
Ces farts sont des farts solides, sans fluor donc, et adaptés aux conditions froides. Néanmoins les solutions pour les neige molles et humides sont encore à inventer.

L’industrie bouge, la recherche est active, mais encore trop peu de pratiquants sont conscients de l’impact écologique désastreux des produits qu’ils utilisent pour améliorer leur pratique du ski.
Made Nature ne peut que vous inciter à en parler autour de vous, pour que les choses changent plus vite. Mais attention comme pour le surf aux dérives de greenwashing qui ne manqueront pas d’émerger, suite à la nouvelle réglementation.

Que vous soyez surfeur ou pas, skieur ou pas, vous avez tous au moins une veste pour vous protéger de la pluie, et vous êtes concernés par le sujet de la déperlance.

3) Entretenir son vêtement déperlant

La déperlance des vestes (d’outdoor ou de ski), c’est-à-dire le fait de faire rouler les gouttelettes d’eau sur la surface des vestes plutôt que de les absorber (traitement appelé DWR, durable water repellency), et la pollution irréversible que les traitements déperlants engendrent, est un sujet récurrent depuis ces dernières années.

Made Nature fait le point sur ces revêtements hydrofuges, ceux qui sont nocifs pour l’environnement, et les alternatives moins polluantes, et pour certaines mêmes écologiques et néanmoins durables, que l’industrie chimique développe depuis quelques années.

Avant d’entrer au cœur du sujet, un petit rappel sur la déperlance et l’imperméabilité à l’eau, 2 notions bien différentes et complémentaires, mais parfois source de confusion pour les non-initiés.

  • La déperlance s’obtient au moyen d’un traitement de la surface extérieure du tissu, traitement qui augmente la tension de surface du tissu et empêche donc les gouttes d’eau de pénétrer dans le tissu, donc de le mouiller. La déperlance permet ainsi d’obtenir une légère résistance à l’eau.
  • L’imperméabilité, elle, s’obtient en général, dans les vêtements dits techniques, au moyen d’un revêtement que l’on applique sur la surface intérieure du tissu, revêtement qui prend souvent la forme d’un film ultra fin (en polyuréthane ou en polyester), la fameuse membrane « imper-respirante ».

La sensation de froid ou de mouillé que l’on ressent parfois malgré la présence de cette membrane provient du fait que la déperlance est défaillante. Le vêtement en fait n’en est pas moins imperméable, mais c’est la surface extérieure du tissu, imbibée d’eau, qui est responsable de cette impression.

Ceci étant posé, intéressons-nous maintenant à la nature de ces traitements déperlants.

Jusqu’au récent cri d’alarme lancé par Greenpeace au début des années 2010, les seuls traitements hydrophobes utilisés étaient à base de fluor et de carbone, les désormais tristement célèbres traitements fluoro-carbonés.
Ce sont des chaînes d’atomes de carbone, sur lesquelles sont fixées, entre autres, des atomes de fluor. Tristement célèbres car l’ONG, se basant sur des rapports scientifiques et sur ses propres recherches, a mis au jour de façon tonitruante, au travers de sa campagne « Detox Outdoor », la volatilité et la toxicité, pour l’environnement et pour l’homme, de ces traitements fluoro-carbonés.

Greenpeace a démontré que ces molécules ultra nocives se retrouvaient partout sur la planète et notamment dans les endroits les plus reculés, loin de toute industrie polluante, des endroits fréquentés uniquement par des amoureux de la nature, des pratiquants de l’outdoor…

En effet, ces chaînes fluorocarbonées, au cours de leur vie, libèrent dans l’atmosphère des molécules appelés PFOAS, et ces molécules se sont avérées très nocives : cancérigènes, modifiant la structure interne de nos protéines, elles s’accumulent dans la nature, sont persistantes et, par le biais de la chaîne alimentaire, passent de l’air à l’eau, aux plantes, aux animaux et arrivent jusqu’à nous.

La Direction Générale de l’Environnement de la Commission Européenne a ainsi décidé d’interdire les produits fluoro-carbonés à chaîne carbonée longue (d’abord plus de 12 atomes de carbone et désormais plus de 8) car ce sont eux qui libèrent le plus de PFOAS toxiques.

Quelles solutions alors, pour les fabricants de produits outdoor, pour continuer à assurer la déperlance de nos vestes et avoir une attitude écoresponsable? Rester dans la chimie du fluor, la plus performante, et passer à des chaînes encore plus courtes (4 à 6 atomes de carbones), qui libèrent malgré tout des PFOAS (certes en quantité infime, mais qui en libèrent quand même), ou développer des nouvelles solutions, alternatives au fluor et au carbone (traitements appelés « C0 », ie carbone zéro), certes plus propres mais un peu moins performantes et durables ?

Bien choisir le traitement déperlant de sa veste pour protéger l'environnement

Certaines marques se sont lancées avec entrain dans ce défi écologique majeur, rejetant les traitements fluoro-carbonés, en travaillant avec l’industrie chimique et en testant de nouvelles recettes. D’autres, plus frileuses, et pourtant parmi les plus connues, se sont cachées derrière la performance inégalée de la chimie fluoro-carbonée et ont continuer à utiliser ces traitements.

Le débat, qui a fait rage dans le monde l’outdoor, est en train de se calmer face à l’urgence écologique et face aux progrès réalisés par l’industrie chimique : il est désormais possible d’apposer un traitement déperlant non fluoro-carboné, à la fois performant et durable, sur une veste. La plupart de ces traitements satisfont aux labels bluesign et/ou Oeko-tex. La prochaine fois que vous achèterez une veste déperlante, décodez bien les étiquettes et regardez attentivement quelle solution de déperlance est proposée.

Après avoir suivi les conseils de Made Nature pour un traitement déperlant de qualité et écoresponsable, il vous est indispensable de bien entretenir votre nouvelle veste pour s’assurer de sa durabilité, facteur clé de responsabilité environnementale.

Pour augmenter la durée de vie de votre veste, n’oubliez pas que le traitement hydrophobe reste malgré tout sensible à l’eau et aux frottements : il n’est donc pas nécessaire de laver votre veste plus fréquemment qu’une fois par an.

Sachez également que la chaleur est un atout pour réactiver un traitement déperlant défaillant, donc n’hésitez à faire suivre le lavage annuel de votre veste par un petit tour dans le sèche-linge (cycle doux).

Enfin, il existe désormais sur le marché des produits écologiques, ayant les labels bluesign et/ou Oeko-tex, qui permettent de réactiver les traitement déperlants fatigués par une exposition à de nombreux jours de pluie et/ou de neige. Ces produits s’appliquent en général en machine à laver, sont performants et simples d’utilisation, bref aucune raison de s’en passer.

Made Nature vous souhaite dès à présent de belles sorties dans l’eau, sous l’eau ou sous la neige, dans le respect de nos océans, de nos montagnes et de notre santé à tous !

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